Entre les universités françaises et américaines, quelle différence ? D'abord, et avant tout, une différence... de fonds. Harvard est aussi riche que… l'ensemble des universités françaises !
C’est un intéressant blog du monde.fr qui l’affirme. En 2014, le budget de 26 milliards dévolu aux 80 facs hexagonales correspond ainsi au seul budget d'Harvard, première université collectrice au monde. Et qui lance une campagne pour récolter, sur cinq ans, 6,5 milliards de dollars ! « Encore faut-il préciser qu'Harvard, confrontée à la crise, a vu son pactole total fondre de plusieurs milliards ces dernières années – au point qu'elle a dû se résoudre à licencier des profs et à augmenter ses frais de scolarité », précise l’auteur. Alors que les facs françaises sont condamnées aux « économies de bout de chandelle » (voire aux fermetures de leurs antennes, comme à Béziers), Stanford a collecté, pour la seule année 2012, un milliard de dollars…
Avec l’ouverture de l’enseignement supérieur aux fonds privés, les établissements français auront-ils un jour une chance de rivaliser avec les mastodontes outre-Atlantique. Rien n’est moins sûr, estime le journaliste-bloggeur : « Les institutions hexagonales qui se lancent dans le fundraising ne récoltent que des sommes dérisoires, à côté des montants amassés par les universités US. HEC, pourtant en pointe dans ce domaine, se contente de viser 100 millions d'euros pour sa campagne 2008-2013 – un montant qui est d'ailleurs pratiquement atteint, ce qui constitue déjà, pour la France, une prouesse. Polytechnique, de son côté, a réuni seulement 35 millions d'euros en cinq ans ». Le changement des mentalités sera long… Mais sans aucun doute accéléré par l’indigence des finances publiques !
Illustration : ©Harvard
