La France a bien de la chance d’avoir un secteur associatif aussi dynamique. Côté emploi, c’est ainsi toujours le beau fixe qui règne sur le tiers secteur – contrairement au secteur privé où la morosité règne. « L’emploi d’économie sociale [le terme recouvre majoritairement des associations, mais aussi des coopératives, fondations et mutuelles, NLDR] a progressé de 26 %, entre 2010 et 2015, quand l’ensemble de l’emploi privé n’évoluait que de 7 %. Cela s’est encore vérifié en 2015, avec une évolution de 0,4 % dans l’économie sociale, deux fois moindre pour l’ensemble du secteur privé (+ 0,2 %) », indique Recherches&Solidarités, qui a réalisé son étude annuelle (à lire ici dans son intégralité) sur le sujet.
Aujourd’hui, l’emploi associatif, qui représente près d’un emploi sur dix en France (9,8 %) est plus important que l’ensemble du secteur de la construction ou des transports. C’est dans le Limousin que le secteur de l’économie sociale est le plus fringant : « En 2015, la part que représente l’économie sociale au sein de l’emploi privé dans les régions varie de 8,7 % en Ile-de-France à 17,3 % dans le Limousin », indique l’étude. Les Deux-Sèvres, siège de nombreuses mutuelles, mais aussi la Creuse – qui accueille également beaucoup de fondations –, sont deux des sept départements où l’emploi « tiers secteur » occupe 20 % de l’offre.
A noter enfin, « entre 2010 et 2015, le nombre total de fondations a progressé de 27 % et le nombre de salariés de 26 % ». Une progression due notamment à la création de nombreuses fondations d’entreprise.
