Bien que pas encore publiés par Recherches & Solidarités, les premiers résultats la 18ème édition de « La générosité des Français », à paraître en novembre, sont édifiants. L’enquête, réalisée sur un panel de 120 associations (pour un montant de l’ordre de 1,7 milliard d’euros), montre que l’année 2012 a été une mauvaise année et qu’en 2013, les associations devront mettre les bouchées doubles si elles veulent rester dans les clous.
Le bilan de l’année 2012 est jugé « préoccupant ». « La progression des montants déclarés et enregistrés par Bercy est deux fois moindre qu’en 2011 (4 % contre 8 %), indique Cécile Bazin. C’est la même qu’en 2008 et qu’en 2010, les deux années les plus dures de la crise. Le bilan de la collecte (panel de) est conforme : l’évolution sera fortement réduite, passant d’un peu plus de 5% en 2011 à 1% environ, en 2012 (un peu au-dessous de l’inflation) ». Seule « note d’espoir » : le nombre des donateurs de moins de 40 ans a un peu augmenté (ils représentaient 13 % des donateurs en 2008, et 14,5 % en 2012). Autre marge de progression, le nombre et les dons des donateurs les plus fortunés ont augmenté : les contribuables qui paient plus de 39 000 euros d’impôts par an représentent 46 % des donateurs en 2012, contre 41 % il y a cinq ans, et donnent 64 % des montants déclarés (contre 61 % en 2008). Las, cette légère augmentation se fait au détriment des « contribuables moyens ».
Pour l’année 2013, les pronostics ne sont pas bons. Sans préjuger du bilan définitif (qui inclura les fêtes de fin d’année), le ralentissement observé en 2011 et 2012 pourrait continuer. « La proportion des "donateurs qui ne vont rien changer en 2013" faiblit à 52 % (60 % en 2012), au bénéfice de celle de ceux qui donneront un peu moins (22 % en 2013 contre 18 % en 2012) et surtout de ceux qui ne sont pas en mesure de se prononcer (9 % contre 6 % en 2012) ». Aux associations de redoubler d’effort pour les derniers mois de l’année, afin de faire mentir les chiffres !
Illustration : ©Moneywise
