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En 2013, je décide de...

Société .

Publié le 09 janvier 2013

Janvier. Heure des bilans, des bonnes résolutions et de la prospective pour l'année à venir. Que décider pour 2013 ? Plus d'efficacité ? Plus de transparence ? Plus d'esprit entrepreneurial ? Plus de prise de risque ? Dans la foison des billets publiés sur le sujet aux USA, quelques idées à retenir...

 

En 2013, vous pourriez ainsi décider de...

Repenser votre discours sur les frais de structure... Dans un billet à destination des donateurs publié sur le site du Washington Post, Ken Stern (dont l'ouvrage sur les échecs du secteur associatif “With Charity for All : Why Charities Are Failing and a Better Way to Give" sortira en février aux USA) dénonce cinq mythes sur les associations. Parmi eux, l'idée reçue selon laquelle il ne faudrait donner qu'à des associations ayant de très faibles frais de structure : un argument devenu "un point de fierté – et de marketing" pour de nombreuses associations, parfois au détriment de leur capacité à atteindre leur objectifs...

Oublier la "charité"...  Oser parler, avec honnêteté, de la nécessité des frais de structures. Un point auquel Nell Edington, Présidente de Social Velocity, fait écho. Dans un billet, à destination des associations cette fois, elle enjoint à sortir de l'esprit de "charité" (cf. "charity", la traduction en anglais du terme "association") pour adopter un discours plus proche de celui l'entrepreneuriat social. Alors que les frontières sectorielles entre marchand et non marchand deviennent de plus en plus ténues, cette tournure pourrait permettre aux fundraisers de mieux convaincre, en parlant des solutions proposées par leurs structures plutôt que des problèmes à résoudre, ou en évoquant des "opportunités d'investissement" dans un futur meilleur plus que des dons. Ces opportunités pouvant aussi bien résider dans les programmes que dans la structure elle-même...

Aider les philanthropes à mieux donner... Felix Salmon, bloggeur économique sur Reuters, avait déjà jeté un pavé dans la mare au moment du drame de Fukushima avec son article "Ne donnez pas pour le Japon".  Il récidive dans la provocation pour Noël avec un billet à destination des grands philanthropes : "Pourquoi vous vous plantez" ("plus vous êtes riche, plus vous donnez spectaculairement mal..."). De l'ingérence forcenée dans la gouvernance à la tentation de créer sa propre fondation ou de vouloir à tout prix mettre "mettre son nom" sur un immeuble... la liste – forcément américanisante et parfois un peu caricaturale, mais non dénuée d'un fond de vérité – est à compulser pour réussir à éviter certaines embûches dans votre campagne grands donateurs...

Vous pencher sur vos données... "Big Data". Les "grandes données". Depuis quelques mois, le mot devient inévitable, en philanthropie comme ailleurs. Ce sera l'un des concepts inévitables de 2013, selon la spécialiste Lucy Bernholz, qui publie chaque année sa vision pour l'année philanthropique à venir dans son rapport "Blueprint" (édité cette année avec l'appui de l'European Foundation Center). Multiplication des sites d'évaluation des associations, mise en commun des données des grandes fondations américaines... face à la profusion d'initiatives, les associations du futur seront définies par leur capacité à utiliser au mieux leurs données selon le rapport. Un chemin qui sinue entre transparence (pour permettre aux donateurs un choix éclairé) et optimisation de l'utilisation des données pour accroitre l'efficacité de son action... ou de sa collecte de fonds !

 

Illustration : ©Littlefeetz

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