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ENTREPRISES. UN MECENAT PLUS STRATEGIQUE ET PLUS HYBRIDE

Mécénat .

Publié le 26 septembre 2018

Les Entreprises pour la Cité et EY présentaient hier, 25 septembre, leur "Panorama 2018 des fondations et des fonds de dotation créés par des entreprises mécènes". Il met en lumière leur dimension stratégique croissante, particulièrement en interne, mais aussi leur volonté d'explorer des modèles hybrides.

De plus en plus nombreux, de plus en plus dotés. Les véhicules philanthropiques créés par les entreprises poursuivent leur inexorable ascension. La France compterait à ce jour 411 fondations d'entreprise et 338 fonds de dotation créés par des entreprises. Soit une progression de 32% en deux ans, dopée par l'outil fonds de dotation (+63% vs 2016, contre +14% pour les fondations d'entreprises).

Au-delà du nombre, ces structures gagneraient en poids. Sur le panel étudié par EY (84 répondants sur les 230 fonds et fondations sollicités), elles auraient un budget annuel moyen de 1,4 million (+20% vs 2016) et seraient de plus en plus fréquemment rattachées à la Présidence (33%) et à la Direction Générale (22%), devant la Communication, la RSE et, en croissance, le département des Ressources Humaines.

Signe que ce n'est plus forcément tant l'image externe que l'engagement interne qu'elles visent : 98% revendiquent de contribuer à des sujets RH contre 96% de participer à l'image de l'entreprise. D'ailleurs, elles sont aujourd'hui 83% à impliquer les collaborateurs des entreprises fondatrices dans des actions de solidarité (10% de plus étudiant cette possibilité), soit 15 points de plus qu'il y a deux ans. Et 66% d'entre-elles privilégient l'indentification des projets à soutenir en interne (+11 points).

Les deux autres leviers assignés à ces fonds et fondations (outre l'image et les RH) sont l'ancrage territorial (un enjeu pour 89% des répondants) mais aussi l'innovation de l'entreprise pour 87%. Coopération multi-acteurs, conduite du changement, enrichissement des expertises avec de nouvelles parties-prenantes, logique d’innovation ouverte, etc., les terrains d'expérimentation sont variés. La fondation est ainsi reconnue comme un outil d'expérimentation pour l'entreprise "pleinement" par 21% des répondants et "plutôt" par 31% de plus.

Echo de cette appétence pour de nouveaux modèles, les bénéficiaires des organisations s'hybrident analyse le rapport. En effet, si 89% des organisations sondées soutiennent toujours les bénéficiaires "classiques" du champ de l'intérêt général (associations, fondations), elles sont désormais 29% à appuyer d'autres types de structures de l'ESS (SCOP, SCIC, entreprises labellisées ESUS) et 9% à soutenir des entreprises commerciales classiques, reflet "d’un engouement récent des mécènes pour les start-up socialement innovantes" note le rapport.

L'intérêt ? Faire émerger des solutions innovantes (98%), mais aussi maximiser l'impact des projets d'intérêt général (souci croissant cité par 96% des répondants) et pouvoir concilier efficacité économique et intérêt général (93%). Des chiffres qui témoignent d'une décomplexion croissante sur le sujet du profit vs non profit, voire même d'un renouvellement des opportunités d'agir plus efficacement. D'ailleurs, pour 3 répondants sur 4, cette hybridation nouvelle ne représente en rien une zone de risque.

Pour télécharger l'ensemble de l'étude, rendez-vous ici.

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