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Espagne : les 320 millions d’euros qui ont défrayé la chronique

Philanthropie .

Publié le 05 juillet 2017

Mieux vaut-il une répartition des richesses par l’impôt ou par la philanthropie ? Le débat est lancé en Espagne. Avec les « pour » d’un côté, les « contre » de l’autre, le pays a été divisé en deux pendant des semaines à propos des dons du milliardaire Amancio Ortega.

 

Sur la péninsule, qui traverse une grave crise économique et sociale, et qui connaît les pires coupes budgétaires de son histoire, la générosité du créateur de la marque Zara a ainsi défrayé la chronique (lire ici ou ). Au printemps, la troisième fortune mondiale, a en effet offert des équipements médicaux de pointe pour soigner le cancer à plusieurs hôpitaux de Galice et d’Andalousie pour la modique somme de 320 millions d’euros… Soit 8 % du budget national de la santé du pays !

Pour la fédération des associations de défense des services de santé publics (FADSP), Ortega devrait « démontrer non pas sa philanthropie mais son souhait de contribuer aux finances publiques de manière proportionnelle à ses bénéfices ». D’autant que le donateur est accusé de se livrer sans remords à l’optimisation fiscale… « Nous sommes un pays sérieux. Cette aumône cadrerait mieux avec un pays du tiers monde » a réagi Pablo Iglesias, le leader du mouvement de la gauche radicale Podemos. D’autres se sont demandés aussi si Ortega est « un philanthrope ou un fin stratège économique », comme le titrait un journal local, soulignant que le don du milliardaire donnait droit à d’importantes réductions fiscales.

« “Moi, oui, je vous remercie de votre contribution à la lutte contre le cancer”, a réagi sur Facebook Inma Escriche, femme atteinte de cancer, en posant avec un sac Zara », rapporte L’Obs, qui souligne que son post avait déjà été partagé plus de 120 000 fois en quelques jours. Face à la force des images et des histoires de vie, les interrogations, même légitimes, ne pèsent pas bien lourd.

Illustration : © Pexels

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