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Fiscalité : la pression monte pour 2017

Cadre juridique et fiscal .

Publié le 21 décembre 2016

C'est le sujet qui préoccupe les fundraisers pour l'année prochaine. C'est, au passage, le dossier du prochain numéro du magazine Fundraizine que vous trouverez bientôt dans votre boîte aux lettres. Et les fundraisers ont quelques raisons d'être inquiets.

Il y a d'abord, l'année blanche fiscale qui pourrait découler de la réforme sur l'impôt à la source. La fiscaliste Catherine Silvestri et l'avocat du cabinet Fidal Stéphane Couchoux ont expliqué à Carenews que cela n'aurait pas d'impact sur les dons : « En effet, les revenus de l’année 2017 seront soumis à une déclaration et ils seront le sujet d’un crédit d’impôt. Une fausse année blanche en somme. Les dons 2017 seront donc pris en compte ». Ce qui n'empêche pas les associations de communiquer auprès de leurs donateurs pour leur expliquer la situation, le flou étant le pire des ennemis quand il s'agit de fiscalité... « Comme toujours, c’est donc la transparence et la communication qui serviront au mieux les causes d’intérêt général », insiste Carenews (lire ici).

Plus inquiétant néanmoins, la suppression attendue de l'ISF et ses conséquences sur le don ISF. Alexis Vandevivère, directeur de l'agence Adfinitas, revient sur le sujet dans une intéressante interview d'Optionfinance. Pour lui, la fin de l’ISF « serait probablement compensée par une hausse du plafond de la déduction fiscale sur l’impôt sur le revenu. Ce plafond atteindrait 20 000 € pour une déduction à 75% dans le programme de M. Fillon par exemple. C’est une baisse sur la collecte sur l’ISF mais compensé par une hausse importante de la capacité de donner sur l’impôt sur le revenu ».

Bref, les candidats à la présidentielle prendront garde à compenser la perte d'une manière ou d'une autre. Mais là encore, il faut redoubler d' « efforts de communication et de marketing » « Cette hausse considérable du plafond sur l’IR pourrait donc être une nouvelle opportunité car elle aurait l’avantage – en plus – d’être ouverte à beaucoup plus d’organismes que les seules éligibles ISF. Les cibles sont certes un peu différentes (l’ISF est une cible de patrimoine et non de revenus) mais le discours fiscal a fait ses preuves sur les cibles aisées. Il restera un enjeu qui est celui de continuer à faire vivre ce ‘’premier semestre de l’année’’ avec des opérations fortes malgré la disparition de cette échéance fiscale de l’ISF »

Illustration : "Déclaration de revenus : le vademecum spécial étudiants"  © L'Etudiant

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