Des Français généreux, mais des responsables associatifs inquiets

Si l'assiette des donateurs reste à peu près la même, ceux-ci se sont en revanche montrés plus généreux, avec un don moyen annuel qui est passé de 57,9 euros à 60,6 euros. Mieux, « le don moyen en ligne passe de 94 euros en 2013 à 105 euros en 2014, soit le don moyen le plus élevé depuis quatre ans », se félicite le syndicat, qui pointe toutefois que la collecte en ligne ne représente encore que 5,8 % des dons. Fidèles et investis, les donateurs français ont donc été au rendez-vous l'an dernier (93 % des dons ont été faits par des donateurs ayant déjà soutenu financièrement l’organisation). Et il reste encore de la marge, puisqu'une énorme masse de non-donateurs existe, que le secteur peine encore à convaincre de passer à l'acte : « En 2014, les nouveaux donateurs représentent 7 % des dons versés contre 8,6 % en 2011 », remarque ainsi France Générosités.

Côté associations aussi, le moral tient bon. « Le souhait de lien social ne se dément pas, en dépit des difficultés éprouvées par les Français », observe Recherches & Solidarités dans sa note de conjoncture publiée en juin et qui pointe une stabilisation dans la création des associations ainsi qu'une augmentation (de 0,2 %) de l'emploi dans le secteur. Si la situation financière des associations est tendue (elle pose problème à 53 % des interrogés) et si seulement 47 % des dirigeants associatifs trouvent leur nombre de bénévoles « suffisant », les deux-tiers d'entre eux « font un diagnostic général acceptable et volontaire ». Néanmoins, ils se montrent moins optimistes en 2014 et début 2015 qu'en 2013, avec seulement 56 % d'entre eux qui se lancent dans de nouveaux projets. A noter également : sur fond de crise budgétaire, les relations se dégradent entre les responsables associatifs et leurs partenaires (services de l'Etat et collectivités locales).

Illustration : © Leetchi