Ils sont tous les deux milliardaires, tous les deux connus dans le monde entier, et tous les deux sont parmi les hommes les plus puissants de la planète. Mais à ces trois petits détails près, Bill Gates et Donald Trump n'ont à peu près rien à voir.
Comment les philanthropes américains réagissent-ils en ce début d'« ère Trump » ? Le fondateur de Microsoft et son épouse ont décidé de contre-attaquer. Et de traquer les populismes où qu'ils soient... Résultat, raconte une éditorialiste du Monde, « ce n’est pas dans les villages poussiéreux d’Afrique que l’on croise le couple ces jours-ci mais dans les capitales occidentales ». En Grande-Bretagne, le couple a ainsi convaincu la première ministre Theresa May de maintenir 0,7 % du PNB à l'aide internationale. Aux Etats-Unis, Madame a été briefer le congrès sur les désastres sociaux provoqués par les coupes budgétaires de Trump, tandis que Monsieur va faire de la pédagogie à la Maison Blanche sur les questions d'aide au développement. « Que dit donc Bill Gates à tous ces néophytes et défenseurs de l’America first pour les convaincre ?, s'interroge Sylvie Kauffmann. Il leur tient le discours qu’il a adapté aux temps modernes. En substance : si vous n’avez pas envie de faire de l’humanitaire, au moins aidez ces pays pour vous-mêmes, et pour votre stabilité. [..] Il appelle ça, très élégamment, « l’alignement du hard power et des objectifs de développement », comme une nouvelle doctrine stratégique ». Bill, president !
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