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Macron : quel président ferait-il pour le secteur ?

Mécénat .

Publié le 26 avril 2017

Fin du suspens. Enfin, pas tout à fait quand même... Quel impact aurait la victoire d'Emmanuel Macron, grand favori du second tour de la présidentielle, pour le secteur ? La réponse est encore difficile à donner tant le candidat est resté flou... sur à peu près tout.

 

Avant même d'éplucher son programme, on peut imaginer que ses influences libérales et très « Silicon Valley », sont, globalement, un bon point pour le mécénat qu'il devrait encourager, comme les nouvelles formes hybrides de l'ESS et la finance solidaire. Il n'est d'ailleurs pas anodin de constater que le président-fondateur du Groupe SOS (numéro 1 dans le secteur de l'économie sociale et solidaire), Jean-Marc Borello, a soutenu le candidat d'En Marche! dès l'automne dernier.

Sans surprise, dans son programme, Emmanuel Macron estime donc que « l'ESS est un atout pour faire réussir notre pays », et que « malgré les avancées notoires de la loi du 31 juillet 2014 qui en a défini les contours, l’ESS est aujourd’hui encore insuffisamment reconnue comme un acteur majeur du développement économique et social de ce pays ». C'est vrai ! Mais alors, que propose-t-il ?

D'abord, de traiter les entreprises sociales comme de vraies entreprises : un « small BusinESS act » permettrait ainsi « d’accélérer la performance économique et l’impact social et environnemental des entreprises de l’ESS ». Au programme, encouragement aux réorganisations, allègements de « charges », encouragement des structures hybrides, par exemple via l'encouragement de la constitution de « Joint-Venture Sociales ».

Côté mécénat, Macron estime que, « malgré l’incitation fiscale instaurée depuis 2003, la philanthropie est encore insuffisamment répandue en France ». Il s'engage ainsi à organiser une journée annuelle de la générosité dans les écoles, à « maintenir les avantages fiscaux sur la durée du quinquennat ». Sans doute ne parle-t-il pas ici de la fiscalité sur les dons ISF... Le candidat prévoit en effet de réduire considérablement l'assiette de cet impôt en le limitant au patrimoine immobilier (et en en excluant donc les assurances-vie et les investissements en actions). Une réforme qui « amputerait de moitié les recettes de l'ISF (5,2 milliards en 2016) », estime Les Echos.

Pour les associations, enfin, c'est un peu plus léger. Le candidat estime ainsi que « les associations subissent aussi la réduction de la dépense publique [et] subissent des contrôles tatillons, des réductions de subvention sans aucun préavis, et des délais de règlement qui mettent à genoux leurs trésoreries ». Mais il reste flou sur ses intentions concrètes : « Nous proposons de donner aux associations les moyens d’assurer le développement de leurs projets », écrit-il simplement. A chaque (é)lecteur de se faire son idée !

Illustration : Emmanuel SCHAFROTH © LinkedIn

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