L’information principale de cette demi-heure d’antenne est que désormais, le mécénat n’est plus la « cerise sur le gâteau » des institutions culturelles, mais une indispensable « part du gâteau » sans laquelle la culture ne peut plus se développer. Ce qui rend d’autant plus préoccupante la récente dégringolade du mécénat culturel…

Comment l’expliquer ? D’une part, ont fait valoir les intervenants, le mécénat culturel est de plus en plus lié aux financements croisés (projets mélangeant le social, l’éducation, et la culture) donc difficilement classables dans l’unique case « culture ». D’autre part, les tourments du mécénat culturel émanent de changements profonds des contours du mécénat. L’émergence de la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) conduit à ce que les budgets mécénat sont peu à peu recentrés sur leur cœur de métier de l’entreprise mécène. Enfin, la baisse « significative » de l’ensemble des dons due à la crise n’a, on s’en doutait, pas arrangé les affaires de la culture.

Quelques bonnes nouvelles cependant : l’entrée des PME, potentiel très riche, sur le marché du mécénat. Les grandes entreprises se dirigeant vers un mécénat de plus en plus de type communicationnel (avec nécessaire retour sur image immédiat), les PME pourront représenter à l’avenir un important facteur de rééquilibrage, ont expliqué les invités de Frédéric Martel. Autre raison d’espérer, le récent succès de la collecte « grand public » pour le tableau de Cranach, au Louvre, qui prouve que la culture peut aussi faire compter sur ses atouts pour une générosité plus « populaire ».

Ecoutez (à partir du milieu de l’émission) « Masse critique », diffusée dimanche 8 mai, en cliquant ici

Illustration ©Comiti