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Mécénat de compétences : un tiers des Français en font (sans forcément le savoir…)

Mécénat .

Publié le 28 septembre 2016

Comment développer le « pro bono », autrement dit, la mise de ses compétences professionnelles au service de l’intérêt général, en France ? Pour le savoir, Pro Bono Lab et ses partenaires (Ifop, Agence Limite, La Fonda, Le Rameau…) ont lancé, l’an dernier, une grande étude auprès des dirigeants des associations, des entreprises et des donateurs.

Les résultats, publiés en septembre, (lire ici la synthèse, mais aussi ici ou ici) montrent que le mécénat ou le bénévolat de compétences se développent, même si, comme M. Jourdain, les Français font du pro bono sans le savoir. « Sept Français impliqués dans le bénévolat sur dix (soit 21% de l’ensemble de la population française) déclarent pratiquer [soit] la mise à disposition de ses compétences professionnelles [soit] celle des compétences personnelles exercées à un niveau quasi professionnel », indique l’étude. Et une fois qu’a été expliqué ce que recouvre le terme de « pro bono », c’est « près de trois Français sur dix [qui] ont ainsi déjà mis leurs compétences à disposition d’associations ou de personnes en difficulté », notamment les plus de 65 ans !

On voit là l’énorme potentiel de cette pratique, qui gagne à être connue, et reconnue, par le secteur. Notamment en cette période de crise où les moyens en trésorerie manquent, mais où la mobilisation des salariés est plus indispensable que jamais. Pas étonnant, dès lors, que « 71% des [entreprises interrogées] pensent que le soutien de leur entreprise à l’engagement citoyen va augmenter dans les trois prochaines années ». Et parmi les dirigeants qui le pratiquent, « 43 % des répondants pensent que le budget consacré au mécénat de compétences va augmenter dans les deux ans à venir et 43 % pensent qu’il va rester stable ». C’est que l’opération est, bien souvent, «win-win»« Cette forme de solidarité constitue un véritable outil de mobilisation pour les ressources humaines », confirme ainsi un article du Nouvel Economiste. Selon Bernard Le Masson, président de la Fondation Accenture interrogé par le journal, « 90 % des collaborateurs qui ont exercé du mécénat souhaitent en faire davantage. Ce critère d’épanouissement personnel des collaborateurs est, par ricochet, positif pour l’entreprise dans la durée. Ce cercle vertueux enrichit toutes les parties prenantes ».

On ne peut que s’en féliciter, puisque le secteur associatif en a bien besoin ! « Plus de 75 % des organisations à finalité sociale considèrent qu’une mission pro bono leur serait utile, indique l’étude. Par ailleurs, 84 % de ceux qui ont reçu une mission pro bono sont satisfaits ». Alors, qu’est-ce qu’on attend ?

Illustration : L'après crownfunding : où commercialiser ses produits ? © Fundy

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