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Le microdon creuse son sillon

Financement participatif .

Publié le 23 novembre 2017

MicroDON : « Nous avons un bel horizon des possibles »

Si la mégaphilanthropie est à la mode, le « petit près de chez soi » a également le vent en poupe. Pour preuve, les derniers chiffres publiés par Microdon : depuis 2014, l’ARRONDI solidaire a permis de collecter plus de 4,6 millions d’euros provenant de 12 millions de microdons. Pour l’occasion, Pierre-Emmanuel Grange, son fondateur, a livré son analyse à l’AFF.

 

AFF : 12 millions de microdons réalisés en trois ans en France, est-ce beaucoup ?

Pierre-Emmanuel Grange : C'est beaucoup ? Oui et non. Oui pour plus de 440 associations bénéficiaires de L'ARRONDI solidaire c'est déjà un très beau succès ! C'est une nouvelle ressource non négligeable dans un contexte de financement tendu pour les associations. Ces chiffres très positifs prouvent également qu'il y a réellement une place pour le micro-don en France, et cette ascension croissante (le nombre de dons double chaque année) nous laisse entrevoir de belles perspectives pour les années à venir. Nous sommes encore loin de nos amis anglais qui collectent chaque année plus de 200 millions d’euros par ce biais, mais nous sommes aussi loin de leurs trente ans d’expériences sur le sujet ! Cela laisse surtout entrevoir une belle marge de développement qu’il nous reste encore en France, un bel horizon de possibilités.

 

AFF : Quelle est la formule qui convainc le plus aujourd'hui : l'arrondi en caisse ou sur salaire ?

Pierre-Emmanuel Grange : Difficile de les comparer tant les contextes – flux, public, modalités d'engagement... – sont différents. L'ARRONDI en caisse permet d'impliquer à la fois les clients et les équipes magasins dans la démarche solidaire de l'enseigne. Le micro-don est spontané, accessible à tous les publics, notamment les jeunes donateurs.

L'ARRONDI sur salaire permet d'engager d'abord ses collaborateurs dans une action de mécénat participatif sur du plus long terme et de manière concertée et automatisée (prélèvement depuis le bulletin de paie). C'est un premier geste pour les sensibiliser aux valeurs et à la démarche RSE de l'entreprise. Un premier pas simple et indolore vers, pourquoi pas demain, d'autres formes d'engagement solidaire en entreprise. Les deux solutions viennent répondre à des enjeux RSE et RH de l'entreprise, elles choisissent simplement la solution la plus adaptée à leur contexte : grande enseigne ou grande entreprise.

 

AFF : Aujourd'hui, quelque 300 entreprises sont partenaires de l'Arrondi. Quelles sont les réticences qui persistent ?

Pierre-Emmanuel Grange : Il y a d'abord, parfois, un contexte lié à l'entreprise elle-même. La santé économique, l’environnement RH, les ressources RSE, le degré d’implication du DG sur ces sujets, etc., peuvent faciliter, ou pas, la prise de décision. Ensuite il y aussi une hésitation liée sans doute au bouquet de propositions / solutions disponibles de plus en plus nombreuses en matière d'engagement social et environnemental en entreprise. Il est légitime de s'interroger sur les initiatives à prioriser, dans un contexte où les ressources (humaines et financières) sont parfois limitées en matière de RSE. C'est pourquoi, nous avons ces derniers mois développé une plateforme Web qui simplifie la gestion et le déploiement d’actions solidaires en entreprise en réunissant, sur un lieu unique, des solutions de mobilisation solidaires adaptées aux contraintes et sensibilités de chacun. Vous en saurez plus très prochainement !

 

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