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MISSION BERN : ACTE 2 !

Financement participatif .

Publié le 13 février 2019

Un an après le lancement du Loto du Patrimoine, Stéphane Bern – surfant sur la vague des Gilets Jaunes - revient pour une nouvelle édition de l'opération.

Stéphane Bern n'était pas content. Il avait menacé de claquer la porte en septembre, juste avant le tirage de son Loto du Patrimoine, évoquant, dans une interview aux Dernières Nouvelles d'Alsace, sa crainte de n'être qu'un "cache misère"... Le Patrimoine en Péril - pour lequel il avait été nommé en 2017 par le gouvernement à la tête d'une mission de sauvegarde - peut se rassurer. Le revoilà, plus mobilisé que jamais, pour l'Acte 2 dudit Loto créé il y a un an (voir ici notre article sur l'Acte 1).

La rampe de lancement de cette nouvelle édition ? L'audition de Stéphane Bern par la Commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat, le 30 janvier (l'intégralité est visionnable sur le site du Sénat). L'occasion pour l'animateur de présenter un bilan positif : les 12 millions de tickets à gratter mis en vente ont trouvé preneur, et les jeux ont permis de lever plus de 20 millions d'euros pour le patrimoine (collectés et redistribués par la Française des Jeux, soit environ 10% des recettes générées par le jeu), auxquels s'ajoutent une contribution étatique équivalente en compensation des taxes prélevées.
L'occasion également de réaffirmer l'importance de la sauvegarde du patrimoine pour les territoires, surfant sur la vague Gilets Jaunes pour justifier la déconnection entre Paris et la Province sur le sujet : "Quand vous entendez qu'on est à 522 millions d'euros de dépensés sur le Grand Palais, et qu'on me demande d'aller sur les routes de France pour trouver 20 millions d'euros pour les églises, les bras m'en tombent. Au bout d'un moment, c'est le tonneau des Danaïdes, j'essaye d'écoper un bateau qui prend l'eau avec une cuillère à soupe. Et c'est mal ressenti dans les territoires..."

Sur les territoires justement, l'initiative est applaudie. Interrogé par France 3, Jean-Pierre Ghuysen, délégué général de la Fondation Patrimoine de Bretagne affirme que grâce au jeu, alors que "beaucoup d'associations caritatives se plaignent d'une mauvaise année (...) pour nous, 2018 a été la meilleure année en terme de donations" soit 60% de plus qu'en 2017, et 30% par rapport 2016, qui avait été une année exceptionnelle pour la délégation. Car oui, en cette année difficile, le patrimoine – donc l'impact local et visible - est une cause qui semble plutôt bien s'en sortir, notamment grâce au financement participatif.

Une cause qui monte, portée parfois par des acteurs que l'on n'attend pas. Plutôt que d'inscrire la "rénovation des locaux" comme un des sous-axes de sa campagne, la Fondation de l'Université de Nantes a choisi de redonner toute sa noblesse à ce sujet et lançait le 30 janvier – justement - une campagne dédiée à la restauration de ses bâtiments : Patrimoine2.UN, qui ambitionne de lever 7 millions d'euros sur 5 ans.

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