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Népal : le point à J+30

Philanthropie .

Publié le 08 juillet 2015

Dans une enquête sur les dons au Népal réalisée un mois après la catastrophe, l'Agence Limite tire un bilan mitigé de l'action des associations collectrice.

Elle note d'abord que - c'est une règle en situation d'urgence -, les associations ont dix jours maximum pour convaincre les donateurs potentiels de passer à l'acte. Concernant le Népal, elles ont été certes réactives, mais ont par exemple peu communiqué dans ce laps de temps sur les « success stories » réalisées grâce aux dons, ce qui aurait permis « de conforter les donateurs ou d'en motiver de nouveaux », pointe l'enquête. Résultat de cette communication « peu tournée vers l'action », seuls 4 % des 26 % de Français ayant déclaré à J+3 qu'ils feraient un don sont passés à l'acte. Un bon point néanmoins : la plupart des 19 associations collectrices étudiées ont compris qu'il fallait communiquer sur la transparence de l'affectation des dons, et pas uniquement sur le volet « émotion » de l'affaire.

Autre enseignement de l'étude : les urgentistes qui veulent s'inscrire dans la durée ont tout intérêt à communiquer très tôt sur « l'après », en élaborant un véritable récit sur la durée. Et ce, pour transformer en « prospects » les primo-donateurs qui ont donné à l'occasion de cette catastrophe. 

En bref, conclut l'Agence Limite, pour améliorer leur collecte, les ONG doivent prévoir dès maintenant leur stratégie pour aller encore plus vite la prochaine fois (notamment entretenir leurs relations suivies avec les grands médias et préparer l'argumentaire pour la prochaine catastrophe...). Elles doivent aussi élaborer un meilleur storytelling, notamment sur la transparence et leur action dans la durée. Enfin, et puisqu'à quelque chose malheur est bon, ce genre de catastrophe peut permettre aux associations « de ce saisir de ce moment comme d'une fenêtre d'opportunité d'attention du public et d'exposition médiatique forte » pour étoffer leur image.

Illustration : © Le Devoir

→ Lire l'enquête dans son intégralité, ainsi que l'analyse de l'Agence Limite, en cliquant ici.

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