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Oui, (même) le crowdfunding a besoin de fundraisers…

Stratégie .

Publié le 15 octobre 2014

Une générosité sans intermédiaire, de la peer-to-peer philanthropie, du don débarrassé de ces maudits frais de fonctionnement… Telle était la belle promesse du crowdfunding ! Jusqu’à ce qu’on se rende compte que la collecte de fonds n'était pas le résultat d'une « main invisible » qui, par magie, viendrait nouer les liens nécessaires à l'acte de don... Et que oui, quand même, les fundraisers servent (un peu) à quelque chose !

Le site Rue89 s’en est aperçu dans un récent article où il réhabilite, visiblement sans le savoir, ce beau métier de collecteur de fonds. « Convaincre les donateurs sur une plateforme de crowdfunding nécessite une expertise particulière, explique la journaliste. Il faut écrire des textes émouvants mais pas trop, enthousiastes mais pas hystériques, tourner des vidéos attachantes si possible, estimer au plus juste le budget (demander trop et c’est foiré, demander pas assez et c’est raté), aguicher, séduire puis franchement supplier tous ses amis Facebook, et envoyer e-mail sur e-mail la semaine précédant l’échéance (sans compter possiblement casser son PEL la veille de la date limite pour éviter de tout perdre) ». Le B.A. ba du fundraising, en somme !

Toujours selon la journaliste, ce constat aurait donné naissance à une ribambelle de « boites » de « coaching pour campagnes Kickstarter » aux Etats-Unis. Lesquelles proposent leurs services clef en main, et pourcentage à la clef. Exemple : l’agence américaine Vann Alexandra, qui affiche un taux de 100 % de réussite pour les campagnes qu'elle réalise de A à Z (de la fabrication des vidéos online à la fidélisation des internautes, en passant par la rédaction des messages, bien sûr)...

Et en France ? Ici, « le marché du crowdfunding est différent, en termes d’activité comme d’échelle : le volume des opérations est très inférieur. La maturité de cette activité n’est pas non plus la même – même si nous sommes en avance sur d’autres pays d’Europe », estime le fondateur d’Ulule, qui estime toutefois : « C’est sûr, à un moment donné, ces activités de coaching vont se développer. Mais ça risque d’être plutôt des agences de communication classiques, qui intégreront ça dans leurs activités ». Les fundraisers sont prévenus.

 

Illustration: ©Le Blog du Frontalier

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