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Une philanthropie très commentée…

Philanthropie .

Publié le 04 juillet 2011

Les 2e Assises de la philanthropie, co-organisées par l’Institut Pasteur et Le Monde, se sont tenues le 23 juin dernier à Paris. Elles ont réuni 400 personnes et ont bénéficié d’une large couverture médiatique, notamment d’un supplément du Monde Argent entièrement consacré, pour l’occasion, à la philanthropie.

Plus inhabituel, le sujet a aussi suscité des réactions très critiques – mais aussi intéressantes. Sur le blog Scripta Manent, hébergé sur le site du Nouvelobs.com, un bloggeur qui a lu le supplément du Monde sur le sujet publie un billet au vitriol intitulé « Philanthropie et business de la bonne conscience ». Il déplore « la mascarade philanthropique » où, selon lui, « la grande richesse se donne bonne conscience en redistribuant une petite partie des fortunes accumulées, souvent en violation des règles fiscales. Au passage, suprême facétie, elle bénéficie d’avantages fiscaux, cette fois-ci parfaitement officiels, pouvant aller jusqu’à 66 ou 75 % des sommes données ». Aussi, c’est « l’Etat, [qui] supporte [au final] le plus gros du coût de la “philanthropie” privée. A bout de ressources, il transfère au secteur privé des pans entiers des biens et prérogatives publics, alimentant ainsi une spirale infernale ». Et de conclure, qu’en réalité, il s’agit bien d’un vrai choix politique « entre une société assurant à tous ses membres une vie digne et libre dans le cadre d’un contrat social défini démocratiquement et garanti par l’Etat, ou une société dans laquelle le sort des laissés pour compte dépend du bon vouloir des vainqueurs et des nantis ».

De même, Thierry Brun, journaliste à l’hebdomadaire Politis spécialiste des questions sociales, s’interroge lui aussi sur son blog suite, cette fois, aux Etats généraux de l’économie sociale et solidaires organisés du 17 au 19 juin : « L’économie solidaire ne serait-elle qu’un social business ? » Selon lui, « le débat sur les voies et les moyens du changement d’échelle [de l’économie sociale et solidaire] est crucial. S’y joue pour une large part un ralliement-reniement à l’idéologie du “social business” ou bien l’affirmation renouvelée des valeurs fondatrices de résistance, d’initiatives et d’innovations citoyennes qui sont la marque de fabrique de l’économie sociale et solidaire, et qui lui donnent tout son sens, sa pertinence, son attractivité et son efficacité ». Bref, son âme !
Des débats que nous ne manquerons pas de suivre et d’alimenter…

 

Illustration: ©Limeblogue

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