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Pour Marianne, "big" n'est pas très "beautiful"...

Société .

Publié le 23 janvier 2014

Et si les associations avaient vendu leur âme au diable « gestion » en se professionnalisant ? C'est l'idée défendue par Clotilde Cadu, journaliste à l'hebdomadaire Marianne, qui a publié une enquête sur « Le bazar de la charité ». En dépit du ton quelque peu « outrancier » propre à l'hebdomadaire, l'enquête a le mérite de poser de bonnes questions à un secteur qui se doit d'y apporter de bonnes réponses.

Revenant sur des tensions sociales qui ont émaillé le secteur ces derniers temps (démissions collectives, départs de bénévoles, grèves) ou sur le sentiment d'une « perte de sens » de leur travail qui commence à gagner certains salariés de « grosses » ONG (Emmaüs, Samu Social, Restos du Coeur, Secours Catholique, Croix-Rouge...), la journaliste pointe le « décalage entre des valeurs fièrement brandies et une réalité bien plus prosaïque et libérale, source d'un malaise diffus ». En cause ? La dépendance aux fonds publics, en baisse constante. « En se déchargeant au fil des années sur les associations pour « gérer l'exclusion, les pouvoirs publics ont fait de la misère un « marché » et des pauvres, des « clients » que les structures d'aide se disputent, telles des entreprises, explique Cadu. Les subventions distribuées en fonction des réponses aux appels d'offres génèrent une rivalité aussi incongrue que cynique ». Une solution serait de renationaliser le secteur, estime un chercheur interrogé. Une autre d'encourager le recours aux donateurs...

Illustration : © Marianne

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