Le système britannique du mécénat culturel chancelle gravement, rapporte un édifiant article du Nouvel Obs… Le gouvernement ayant retiré en masse les subventions à la culture, plusieurs institutions culturelles sont en danger.
Exemple, avec le théâtre indépendant le « Tricycle ». Le directeur de cette petite salle (250 places) située dans un quartier populaire de Londres et connue pour accueillir des pièces peu politiquement correct (sur Guantanamo, l’Afghanistan, les émeutes de cet été dans la capitale, etc.), a démissionné « en signe de protestation » contre les« coupes budgétaires trop massives ». Même la prestigieuse Royal Shakespeare Company a vu son budget amputé de 15 % ! Mais « là où des institutions plus importantes peuvent réduire leurs coûts et faire appel au mécénat et aux dons, le Tricycle n'a tout simplement pas de marge de manoeuvre », indique le Nouvel Obs qui rapporte les propos de Nicolas Kent, le directeur du Tricycle : « Les grands théâtres ont pu compenser la baisse des subventions grâce au mécénat. C'est ce que veut le gouvernement : que nous nous financions davantage à travers l'argent privé, mais c'est très, très difficile, surtout si vous travaillez dans un quartier défavorisé et que vous faites des pièces politiques ». La prochaine aura pour thème…la bombe atomique. Il y a plus vendeur !
D’autant que plusieurs associations s’inquiètent d’une mesure fiscale britannique qui conduirait les plus riches à payer plus d’impôts et donc, à donner moins qu’à l’accoutumée. Ce serait une remise en cause de la doctrine de la « big society » prônée par le gouvernement conservateur.
Illustration: © Cancer Research UK
