La Fondation Bill et Melinda Gates fête ses quinze ans. Pour l'occasion, une journaliste du Monde a pu entrer dans le saint des saints de la philanthropie (lire ici).
A bord de la « fondation la plus puissante du monde » basée à Seattle, dans un bâtiment « aux airs de banque d'affaire », elle a trouvé « une armée de 1 500 médecins, économistes, ingénieurs et humanitaires réfléchissant aux stratégies les plus efficaces pour lutter contre la maladie et la pauvreté ». « Leurs moyens sont quasiment illimités », s'enthousiasme la journaliste.
Et pour cause : avec 42 milliards de dollars d’actifs, la fondation dispose de moyens d'action deux fois plus importants que ceux de l'OMS, et de plus de richesse que la plupart des pays du monde. Avec ses deux bras armés, cette fondation « pensée comme une multinationale », fait la pluie et le beau temps sur la santé mondiale. Proposant une évaluation « quasiment mathématique » du « retour sur investissement » des outils de santé publique, elle propose « une nouvelle façon de faire de l'humanitaire ».
La fondation est aidée de ses deux bras armés qu'elle finance à hauteur de plusieurs dizaines de millions de dollars : le GAVI, une organisation qui a fait vacciner plus 500 millions d'euros d'enfants, mais aussi le PATH, un centre de recherche qui planche pour trouver un vaccin contre le paludisme. Une fondation privée plus puissante que les Etats ? Voilà qui pose question, souligne Le Monde Economie (lire ici). Une question à laquelle on n'a pas fini de répondre...
Illustration : © Les Numériques
