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3 questions à ... Fanny Pelletier

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Publié le 20 octobre 2023

Fanny Pelletier, directrice du mécénat et développement aux Nuits de Fourvière répond 3 questions : 

 

1. Quelle est la stratégie de fundraising du Festival des Nuits de Fourvière ?

Les Nuits de Fourvière est un festival pluridisciplinaire et international qui propose chaque année aux mois de juin et juillet entre 130 et 150 spectacles de théâtre, de danse, d’opéra, de cirque et de musique et qui rassemble entre 160.000 et 170.000 visiteurs. Notre modèle statutaire est celui de l’EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial) ce qui donne au festival une agilité et une autonomie dans son fonctionnement, entre le privé et le secteur public permet de profiter d’une autonomie juridique et financière totale. Notre budget annuel de 13 millions d’euros est subventionné à hauteur de 25% par la métropole de Lyon. C’est l’unique aide publique que nous recevons. Tout le reste, c’est de l’autofinancement. La moitié de nos recettes est générée par notre billetterie et le dernier quart de notre budget provient des entreprises et du monde économique. Notre politique de mécénat, qui a un ancrage territorial profond, suit deux axes principaux. Nous avons, tout d’abord, la chance d’être soutenu par une soixantaine d’entreprises de la région qui nous accompagnent fidèlement depuis de nombreuses années. Nous proposons également aux sociétés de recevoir leurs clients et collaborateurs dans le jardin Magneval. Notre formule clé en main associant dîner, places de parking et places de spectacle dans les théâtres romains de Fourvière, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, séduit chaque été plus de 300 entreprises régionales. C’est LE lieu où il faut être à Lyon. Notre festival a toujours été très proche du monde économique local. Nous souhaitons être ancrés dans la société locale et inscrire le festival dans la vie de la cité.

 

2. Quelles sont les spécificités du fundraising dans le secteur culturel et comment se porte ce secteur actuellement ?

La crise sanitaire a créé une prise de conscience de l’importance du secteur culturel. La pandémie a même renforcé les liens qui nous unissent aux entreprises. Leurs dirigeants ont compris qu’ils avaient un rôle à jouer dans notre société et soutenir la culture est un moyen d’atteindre cet objectif. Nos donateurs, nos soutiens et nos mécènes ne nous ont jamais quittés. Bien au contraire. Nous sommes même en pleine croissance.

Le secteur culturel se porte très, très bien cette année. Tous les festivals ont proposé une programmation très riche en 2023 et leurs fréquentations ont été excellentes. La culture reste très attractive car c’est un moment de fête et de plaisir sans urgence ni gravité. Les gens ont besoin de culture.
 

3. Est-il plus difficile de lever des fonds lorsqu’on est un festival basé en province ?

 

Être basé en province est plus un atout qu’un frein à mon avis. Nous avons juste un maillage territorial différent. Tous les acteurs du secteur culturel à Lyon tentent de séduire les mêmes mécènes mais nous avons la chance d’être basé dans la troisième ville de France et dans un bassin économique important. Notre festival a aussi une forte notoriété régionale, nationale et internationale même si notre public est principalement régional.

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