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3 questions à ... Patrice Rault

Actualité AFF .

Publié le 11 mai 2023

Patrice Rault, Fondateur du cabinet Partium, expert du recrutement dans le secteur de l’intérêt général et du fundraising répond à 3 questions :

 

Comment peut-on optimiser le processus de recrutement d’un fundraiser ?

Selon l’expérience du cabinet Partium, la clé repose sur la capacité de la structure qui recrute à définir clairement son besoin, à le mettre en face d’une nomenclature métier et, le cas échéant, à le séquencer dans le cadre d’une stratégie de développement pour faire les choses par étapes. Trop souvent les descriptifs de poste et annonces demandent à des candidat.e.s de pouvoir faire beaucoup de choses : de la collecte grand public, de la gestion des grands donateurs, du mécénat, des partenariats, ou encore la gestion de financements publics. Or les métiers du fundraising sont clairement bordés et correspondent à un référentiel métier (accessible sur le site de l’AFF), qu’il convient d’éplucher pour identifier le périmètre d’une fonction donnée et ainsi mettre en face une typologie de profil, parcours, savoir-faire, savoir-être.

 

Comment attirer et verrouiller un.e candidat.e sur un poste de fundraising ?

Pour donner envie à des candidat.e.s compétent.e.s et mobilisé.e.s autour des sujets que vous portez, il convient de pouvoir rassurer ces derniers sur la structuration et le professionnalisme de la démarche de votre organisation. Le sujet est vaste mais chaque brique posée sera un atout supplémentaire pour séduire les bon.ne.s candidat.e.s. Le projet (associatif) est-il verrouillé, compris et partagé par les équipes ? La stratégie de développement est-elle clairement écrite, partagée par la gouvernance et les équipes et fait-elle état d’objectifs atteignables ? La typologie de projets portés et les moyens mis à disposition sont-ils de nature à permettre le type de démarche de fundraising que vous souhaitez mettre en place ? La coordination existante entre les équipes marketing, communication, projet est-elle de nature à permettre aux fundraisers de travailler et d’atteindre les objectifs dans de bonnes conditions ? La gouvernance est-elle mobilisée et le cas échéant disposée à ouvrir son carnet d’adresse pour les démarches grands donateurs ? En outre, il conviendra dans la mesure du possible de rassurer sur le climat social, sur une bonne flexibilité dans l’organisation du travail, sur la qualité des outils existants...

 

Comment s’ouvrir à de nouveaux profils et penser « out of the box » ?

Cela n’aura échappé à personne, il est difficile de recruter sur tous les métiers et également sur les métiers du fundraising. Plus que dans n’importe quel autre domaine métier, il est possible d’aller chercher des compétences et des savoir-faire en dehors de votre secteur d’activité. En effet il n’existe pas de voie royale pour devenir fundraiser et les compétences métiers se retrouvent dans la sphère privée marchande sur des fonctions marketing, communication, commerciale et juridique notamment. Le cabinet Partium rencontre tous les jours des candidat.e.s talentueux.se, auxquel.le.s les organisations que nous accompagnons pourrons reprocher de ne pas avoir d’expérience directe sur la fonction de fundraiser, ou encore de connaissance avérée d’un environnement ou d’un secteur donné, ce qui est assez français en somme. Nous pensons qu’il serait bon de s’inspirer davantage du monde anglosaxon, où l’on fait plus facilement confiance à la capacité d’une personne à s’adapter à un nouvel environnement et à capitaliser sur son expérience, pour apporter une vision fraîche et nourrissante à votre organisation. 

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