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DIGITAL. LE JEU DES 1000 BORNES

Mécénat .

Publié le 18 décembre 2019

Les bornes de dons commencent à se multiplier aux quatre coins de l'hexagone, des églises aux aéroports. Voyage en France (et au-delà) sur un outil qui a certainement de beaux jours devant lui et une grande marge de déploiement.
 
En juin dernier, la SNSM inaugurait ses premières bornes électroniques habillées d'un sympathique personnage dessiné en forme de sauveteur. Une opération "1000 bornes" en référence à son slogan de campagne "On a mille raisons de soutenir les sauveteurs en mer" déployée dans ses antennes locales (revoir ici l'interview de l'organisateur). Dans les musées, les monuments, les églises, les bornes de dons commencent à investir les lieux de passage du public pour proposer un moment (plus ou moins) interactif de générosité… remplaçant les traditionnelles urnes.
Lieu de passage par excellence, Aéroports de Paris a également adopté les totems digitaux dédiés à la générosité depuis quelques années, notamment au profit de l'Unicef.  En cette fin d'année, elle étend le dispositif en proposant aux passagers de compenser les émissions carbone liées à leurs vols sur ces bornes : un don de 5 à 30€ via du paiement sans contact ira financer un projet environnemental au choix du voyageur parmi trois initiatives proposées (en savoir plus ici sur l'Info Durable).
Parmi les derniers lieux de culte à avoir dupliqués en version digitale ses troncs classiques, figure aussi la cathédrale de Verdun, rapporte l'Est Républicain. Lesdits troncs classiques ayant d'ailleurs été attaqués à la barre à mine en janvier dernier… Sa borne digitale (par essence à l'épreuve de l'agression !), a stratégiquement été placée près de la crèche de Noël et permet de faire des dons (jusqu'à 1500 euros), de contribuer au denier du culte ou à la quête, de se faire envoyer par email un reçu fiscal ou d'acheter des cierges, dont les ventes auraient "augmenté exponentiellement" depuis sa mise en place note l'article.
Si l'outil commence à faire son chemin en France, il semble lui rester encore une belle marge de développement, notamment pour la quête hors des lieux captifs (les églises, châteaux, musées) et alors que le paiement sans contact – arrivé en France il y a une dizaine d'années – voit ses chiffres s'envoler d'année et d'année. Selon le dernier rapport annuel de l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiements, le paiement sans contact serait ainsi devenu une habitude pour 70% des français. En 2018, ils auraient ainsi réalisé 2,3 milliards de paiements par ce moyen (soit presque le double du nombre de transactions de 2017), dépensant par ce biais 24,4 milliards d'euros (contre environ 13 milliards l'année précédente). Reste que proposer la possibilité de donner de manière dématérialisée ne suffit pas forcément à générer de la générosité. Au-delà des solutions techniques, et alors que les bornes se feront de plus en plus présentes dans le quotidien des français, à chaque organisation de trouver l'emballage qui donnera envie de sortir sa CB (ou son téléphone mobile…).
 
Du côté de l'association britannique d'aide aux animaux Blue Cross par exemple, la réflexion est engagée de longue date. Dès 2016, elle avait eu l'idée de mettre des terminaux de collecte sur le dos de chiens et pour les transformer en collecteurs de rue pour une opération "caressez et donnez" ("pat and tap" en anglais). Pour cette fin d'année, elle déploie des bornes vidéo dans ses antennes et chez ses partenaires. Chaque don (la borne incite par exemple à offrir à un chien son diner de Noël)  déclenche ainsi un petit film de remerciement mettant en scène l'animal de compagnie aidé. Afin de créer de l'engagement au-delà de la transaction.
 

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