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La veille de l'AFF du 17 novembre

Digital .

Publié le 22 novembre 2022

Un coup de pouce pour les étudiants précaires. La Cité internationale universitaire de Paris et le Groupe Bolloré viennent de lancer un programme de bourses baptisé « Room For Success » afin d’aider une vingtaine d’étudiants dans le besoin.

La crise sanitaire a eu un lourd impact pour de nombreux jeunes. Suite à la fermeture des universités annoncée le 17 mars 2020, 4000 des 7000 résidents de la Cité U sont restés dans leur chambrette. Incapables d’occuper les petits boulots qui leur permettaient de boucler leurs fins de mois, beaucoup sont tombés dans la précarité. La fin des restrictions n’a pas permis à tous ces jeunes de retrouver une situation normale. En 2021 et 2022, le nombre de demandes d'assistance d'urgence émanant de résidents sur le campus est resté élevé. Le quart des requêtes est motivé par la disparition du soutien financier familial au cours de l’année universitaire, 18% par l’épuisement de leur épargne prévue pour leurs études et 17% par la perte d’une activité rémunérée.

Les bénéficiaires du programme « Room For Success » seront tous sélectionnés après une évaluation sociale (reste à vivre, difficultés ne permettant pas une solvabilisation classique par les aides du CROUS et de l’emploi étudiant classique). Un accompagnement personnalisé leur sera ensuite proposé pour sortir de cette mauvaise passe.

 

Vous connaissez les entreprises à impact mais avez-vous déjà entendu parler des grandes écoles à impact ? Pour la deuxième année consécutive, ChangeNow et Les Echos Start ont publié leur classement des écoles engagées. Pour définir ce palmarès, plusieurs indicateurs sont pris en compte. La présence de sujets à impact dans les programmes de formation, le devenir des diplômés dans des secteurs à impact positif, le dynamisme des associations étudiantes sur les sujets à impact, ainsi que les progrès réalisés par les écoles en faveur de la transition écologique et sociale sont étudiés de près par les experts de ChangeNow. Cette année, l’ESSEC Business School caracole en tête de ce classement devant la Montpellier Business School, l’EM Lyon, l’Excelia Business School et l’IESEG. Plusieurs établissements qui ont l’habitude de truster les meilleures places dans le classement des grandes écoles du Figaro ne sont pas mis à l’honneur dans l’étude publiée par les Echos. C’est le cas notamment de l’Institut Mines-Télécom (11ème), de HEC (12ème) et d’Audencia (15ème). Polytechnique ne figurent même pas dans le « Top 27 » de cette enquête. Certains directeurs devraient revoir d’urgence leurs programmes afin d’attirer les étudiants qui veulent de plus en plus occuper des emplois à impact positif...

 

Nos forêts leur disent merci. Plus de 1,8 million d’euros ont collecté lors de l’émission spéciale « Aux arbres citoyens ! » diffusée le 8 novembre, sur France 2 et France Inter et animée par Hugo Clément et Léa Salamé. Cette épaisse enveloppe sera utilisée pour financer des dizaines de projets (gestion durable des forêts, acquisition et préservation de parcelles, restauration fondée sur la nature et le respect du bocage...). Les donateurs potentiels qui ont raté la diffusion de cette émission avaient jusqu’au 16 novembre pour verser une aide sur le site de France Nature Environnement. Le bilan final de cette collecte sera connu très prochainement.

 

Les NFT vont-ils bouleverser le mécénat culturel ? La révolution est en marche. En 2021, les ventes de NFT d’œuvres d’art ont atteint 2,6 milliards de dollars contre moins de 1... million de dollars un an plus tôt, selon un rapport publié par Art Basel et UBS. La vente de l’œuvre numérique « Everydays – The First 5 000 days » pour 69,3 millions de dollars chez Christie’s le 11 mars 2021 et celle de « The Merge » pour 91,9 millions de dollars quelques mois plus tard sur la plateforme d’enchères Nifty ont permis à leurs créateurs, Beeple et Pak, d’entrer, du jour au lendemain, dans le Top 10 des artistes les plus chers du monde.

Les jetons non fongibles commencent à attirer de plus en plus d’artistes et de structures culturelles. En avril 2022, la Fondation Vasarely d’Aix-en-Provence a été la première institution à transformer une dizaine de ses œuvres en NFT. Le street-artiste marseillais Nhobi a, lui aussi, choisi de convertir ses fresques murales en jetons.

Si beaucoup d’experts estiment que ce marché est surtout spéculatif et que l’absence d’une réglementation juridique laisse la porte ouverte à tous les excès, il ne fait plus aucun doute que les NFT vont devenir un acteur important du monde culturel. Un rapport d’HelloSafe estime en effet qu’ils pourraient peser 174 milliards de dollars en 2026. Certains chiffres donnent le tournis...

 

Un coup de pouce bienvenu. La sénatrice socialiste Sylvie Robert a déposé une proposition de loi (PPL) afin de développer le mécénat culturel et l’attractivité des territoires. Ce texte vise notamment à permettre aux sociétés publiques locales culturelles qui sont mises en place par les collectivités d’avoir accès au mécénat. « Dans un contexte budgétaire contraint et très délicat pour les collectivités, ces ressources complémentaires sont précieuses, juge l’élue d’Ille-et-Vilaine. L’adoption de cette PPL témoignerait de la confiance de l’État envers les collectivités et favoriserait la relance culturelle territoriale toujours fragile. » La balle est désormais dans le camp des sénateurs...

L’efficacité du mécénat culturel n’est plus à démontrer. Pour fêter son 20ème anniversaire, l’Institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap) a récemment convié plusieurs de ses philanthropes qui l’aident à effectuer des diagnostics et des fouilles afin d’en assurer leur exploitation scientifique. Le projet de loi de Sylvie Robert pourrait multiplier ce type d’exemple dans les années à venir.

 

Les donateurs répondent présents dans les temps de crise. Les fonds d'urgences des grandes ONG internationales ont bondi de 60 % entre 2017 et 2021 pour passer de 7,44 à 11,73 milliards de dollars, selon une étude du cabinet Adroit Insight effectuée pour le compte d’Amnesty International et Unicef International. Le revenu total du panel des 10 grandes organisations internationales d’intérêt général analysées dans ce rapport sont passés de 40,2 à 49,1 milliards de dollars ces quatre dernières années. Les fonds publics ont augmenté, à eux seuls, de 5,4% de 2020 à 2021 pour représenter 58% de l’ensemble des revenus de ces structures. La générosité privée des donateurs particuliers a, elle, progressé de 7,2%, le mécénat d’entreprise de 6,2%, et celui des fondations de 7,5%. L’Europe et l’Amérique de Nord sont les marchés les plus porteurs sur les fonds privés en termes de volume, avec des dons respectifs de 7,93 et 7,22 milliards de dollars en 2021. Cette étude montre également qu’une hausse des investissements en prospection déclenche une augmentation notable des dons. Repasser du digital au face-à-face permet aussi d’accroître ses collectes. A bon entendeur...

 

Etre en guerre n’empêche pas d’être généreux. La Fondation Zagoriy basée à Kiev a cherché à savoir si les Ukrainiens avaient tenté d’aider leurs prochains en cette année marquée par la guerre. L’Ukraine est devenue en 2022 le 10ème pays le plus généreux au monde selon le classement publié par la Charities Aid Foundation, alors qu’il n’occupait que la 20ème place douze mois plus tôt (source). L’indice de générosité des Ukrainiens a progressé de 65% en un an pour passer de 4,5/10 à 7,8/10. Plus des trois-quarts (76%) des bienfaiteurs expriment leur générosité en versant de l’argent et plus de la moitié d’entre eux (59%) a fait un don sur les comptes bancaires de leurs armées. 86% des sondés affirment avoir fait du bénévolat dans une organisation d’intérêt général. Ce chiffre ne dépassait pas 60% en 2020. 86% des volontaires aident directement l’armée et 67% d’autres organisations. Si 73% des personnes interrogées affirment sympathiser avec ceux dans le besoin et que 72% réalisent qu’ils pourraient, eux aussi, tomber dans la précarité, 71% des donateurs reconnaissent agir par patriotisme. Cet argument ne dépassait pas 12% avant l’invasion russe. Cet élan subit de générosité ne devrait pas s’arrêter même en cas de victoire contre la Russie. A peine 5,6% des Ukrainiens questionnés pensent en effet arrêter de donner après la guerre. A quelque chose malheur est bon... 

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