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La veille de l'AFF du 18 avril 2024

Actualité AFF .

Publié le 16 avril 2024

La crise économique a de multiples impacts sur les acteurs de la générosité, selon le tout dernier Nonprofit Pulse 2024 Report. Cette étude publiée par l’Association européenne du fundraising (EFA) en collaboration avec le britannique Chartered Institute of Fundraising et Salesforce s’appuie sur les témoignages de 671 dirigeants d’organisations à but non lucratif basées dans 20 pays européens.

20% des sondés affirment s’inquiéter pour leur avenir. 94% des personnes interrogées ont le sentiment d’avoir été impactées par la hausse des prix et 28% reconnaissent avoir enregistré une baisse de leurs donations. Un cinquième des structures a dû puiser dans ses réserves et 28% se sont séparées d’une partie de leurs salariés pour résister à la récente tempête. Le volume de travail (37%) et le bien-être des collaborateurs (26%) sont les deux principaux défis à relever pour les dirigeants questionnés.

Pour retrouver le chemin de la croissance, le développement du numérique et la diversification des canaux de collecte semblent être les solutions du moment (23%). Pour la première fois depuis le lancement de cette enquête annuelle qui remonte à 2015, les sondés vantent les avantages de la collaboration. 22% des organisations ont ainsi développé récemment des partenariats avec d’autres structures de la générosité.

Pour entrer en contact avec les donateurs, les réseaux sociaux sont aujourd’hui le canal privilégié (51%), devant le site web (47%) et l’emailing (46%). 13% des répondants affirment, par ailleurs, se servir de l’intelligence artificielle dans leurs campagnes et 22% affichent « leur optimisme et leur prudence » vis-à-vis de cette nouvelle technologie. Et vous ?

 

Les principaux points de la nouvelle loi sur la vie associative. Ce texte qui vise à « soutenir l’engagement bénévole et simplifier la vie associative » a été définitivement été adopté par l’Assemblée nationale le 8 avril, après qu’un accord ai été trouvé en commission mixte paritaire et que le Sénat l’ait également soutenu. Voici ses principaux points à retenir :

  • La durée d’implication nécessaire d’un bénévole dans une association pour qu’il puisse ouvrir les droits de formation inscrits sur le compte personnel de formation (CPF) dans le cadre du compte d’engagement citoyen (CEC) va passer de trois à un an.
  • Les bénévoles ayant des responsabilités dans une association peuvent désormais avoir recours au congé d’engagement associatif pour les salariés et au congé de citoyenneté pour les agents publics après un an d’ancienneté et non plus trois comme dans le passé. Ce congé, fractionnable en demi-journées, permet d'exercer des responsabilités associatives. En l’absence d’accord collectif, ce congé est non rémunéré et de six jours au maximum.
  • Un salarié peut effectuer un don monétisé à une association de ses jours de repos non pris.
  • Le mécénat de compétence est ouvert aux entreprises de moins de 5000 salariés. La mise à disposition des employés passe, quant à elle, de deux à trois ans.
  • Les conditions de prêts entre associations sont simplifiées avec la mise en place de contrats de prêts.
  • Les associations membres d’un même réseau peuvent signer des conventions de trésorerie. Ce contrat permet de centraliser des flux de trésorerie et autorise les opérations de trésorerie au sein de groupes associatifs.
  • Le recours aux tombolas, lotos et loteries est autorisé par dérogation, avec un cadre très strict, pour les structures d’intérêt général  liées aux secteurs scientifiques, sociaux, familiaux, humanitaires, philanthropiques, éducatifs et sportifs.
  • La loi pérennise Guid’Asso, le programme de structuration des acteurs et d’accompagnement des associations.

 

Le guide OpenLab Mécénat & RSE est disponible. Fruit d’un travail collaboratif de plus d’une trentaine d’experts, ce livre pratique de 54 pages cherche à apporter des points de repère pour éviter les confusions. Il pose également les bases d’une articulation du mécénat et de la RSE afin d’aider toutes les entreprises à jouer pleinement leur rôle au service d’enjeux d'intérêt général.

Ces travaux, qui s’appuient sur l’avis de plusieurs leaders d’opinion et sur les conclusions d’une enquête menée par l’IFOP, ont permis de définir toute une série de recommandations d’actions opérationnelles. Le guide, publié par Admical, Equanity, Fondation de France et Palais de Tokyo, met notamment l’accent sur l’importance de communiquer de manière « parfaitement transparente » et vante les dispositifs innovants de financement comme le dividende sociétal et la fondation actionnaire. Pour en savoir plus et lire cette enquête très riche, cliquez ici.

 

Cette année, Sidaction fait aussi bien qu’en 2023. Pour sa 30ème édition, l’association de lutte contre le sida a reçu 3,87 millions d’euros de promesses de dons lors de son week-end de collecte annuel qui s’est terminé le 24 mars. Douze mois plus tôt, la structure fondée en 1994 avait reçu 3,9 millions d’euros, une somme inférieure au record de 2019 (4,5 millions).

La soirée diffusée sur France 2 et animée par Line Renaud a rappelé l’importance de poursuivre la recherche pour trouver un vaccin et un traitement permettant de contrôler ce virus. En France, près de 200 000 personnes vivent avec le VIH et 5000 nouvelles séropositivités ont été dépistées en 2022.

 

Le nombre d’entreprises mission a progressé de 34% en un an. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 12, 202, 613, 114, 1490... Le nombre de sociétés à mission augmente rapidement année après année, selon le 7ème observatoire de la Communauté des Entreprises à Mission. Plus de 904 000 salariés travaillent aujourd’hui dans une de ces 1490 structures qui se sont données pour objectif de contribuer positivement à la société et à l’environnement.

Si près de la moitié de ces sociétés (43%) sont basées en Ile-de-France, les autres sont réparties de manière assez homogène dans le reste du pays. Ces entreprises sont généralement assez petites (79% ont moins de 50 salariés) et plutôt jeunes (45% ont été fondées après 2020). L’an dernier, quatre nouveaux groupes cotés à la bourse de Paris ont adopté ce statut : Arverne Group, Clariane, LNA Santé et Teract. Celles-ci s’ajoutent à Frey, Versity (Les Agences de Papa), Obiz, REALITES, Voltalia, Vranken Pommery Monopole, Ramsay Santé et à Danone qui avait montré la voie à suivre en 2020.

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