Après une intervention dans La Croix du 17 avril, Daniel Bruneau, en charge de la collecte de dons pour les Petits frères des Pauvres a publié un « point de vue » sur lemonde.fr le 18 avril, où il regrette que « la solidarité [ait été] la grande absente des débats ». « Qu’adviendra-t-il des 60 millions d’euros déduits de l’ISF si le mécanisme institué par la loi Tepa en 2007 est emporté dans la tourmente de la réforme ? Une partie de ces dons risque déjà de s’évanouir avec l’élévation du seuil d’imposition à 1 300 000 euros, faisant sortir mécaniquement 300 000 à 500 000 foyers du champ de l’ISF parmi lesquels nous comptions beaucoup de nos donateurs ». Et plus loin : « Puisque l’ISF demeure, il serait souhaitable que la déduction des dons reste possible ».

Le 20 avril, c’était au tour de François Content, directeur général des Apprentis d’Auteuil, de prendre la plume. Dans une tribune du Figaro, il « alerte les pouvoirs publics et […] en appelle à leur sens des responsabilités sur les dommages collatéraux qu’ont créé les atermoiements, les messages distillés, et que crée encore l’indécision sur un sujet aussi crucial pour notre pays et son climat social ». Il s’alarme de ce que les incertitudes autour de l’avenir de l’ISF plongent les donateurs dans le « désarroi » alors qu’ils voulaient « cette année encore poursuivre l’œuvre qu’ils s’étaient fixée ». « L’allègement du barème de l’ISF aura des répercussions importantes sur la collecte de cette année », affirme-t-il. Et finit par poser la vraie question : « Ne s’agit-il pas d’un détournement de solidarité nationale ? »  

 

Dernières news : lisez aussi l'article "Mr Baroin confirme que 300 000 contribuables ne paieront pas l'ISF cette année"

Illustration : ©FranceInfo