Résultat, les Bernard Arnault (LVMH), Martin Bouygues et autres Bolloré ont tout bonnement « esquivé ». « Pour la plupart, nos nababs préfèrent se murer dans le silence, prétexter la suractivité ou l’absence, plutôt que d’afficher un dédain inévitablement perçu comme égoïste au regard de la geste philanthropique en vogue outre-Atlantique », raconte Libé.

Seraient-ils vexés de n’avoir pas été sur la liste des happy few contactés par le duo de milliardaires américains ? C’est ce que laisse peut-être penser la réaction de Marc Ladreit de Lacharrière, fondateur du groupe de services financiers Fimalac : « Aucun Européen n’a été [contacté par Gates et Buffet], dit-il. Les Américains ne s’intéressent qu’au classement du magazine Forbes qui compte à peine dix Français. Leur démarche est idéologique et tournée vers les élites des pays émergents ».

Voilà qui, manifestement, tombe bien dans notre pays où, semble-t-il, « plus on est riche, plus on est chiche », titre alors marianne2.fr, tandis que le site Internet de L’Expansion se demande : « Les milliardaires français sont-ils radins ? » La réponse est dans la question !

 

Illustration : ©Forbes