Lors d’une conférence organisée fin février par la Direct Marketing Association sur la protection des données (lire ici), Elizabeth Denham, commissaire à la « CNIL » britannique, a estimé que les charities donnaient le mauvais exemple concernant l’utilisation des données personnelles. Des plaintes ont ainsi été déposées pour que les donateurs soient informés quand des opérations de « wealth screening » (qui évaluent la richesse des donateurs) étaient menées à leur sujet. Elle a aussi condamné le « data matching », qui permet de coupler des données sur la vie privée des gens. Elle a enfin déploré que les fichiers de donateurs soient échangés comme si ces personnes étaient des « produits ».

L’autorité de régulation du fundraising a publié un guide de bonnes pratiques de 53 pages pour venir à bout du mauvais comportement des associations. Celles-ci doivent entrer dans un dialogue sur le sujet avec leurs donateurs et rester dans la conformité, recommande le document. « Il est de la responsabilité des “bureaux” et des dirigeants de s’assurer que leurs équipes respectent les principes de base », ajoute-t-il.

Nos homologues britanniques sont inquiets, et on les comprend !

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