Quelle est l'ambition de cette nouvelle campagne – pour le moment en phase souterraine ? Le président reste sibyllin, mais évoque un « bon doublement » de l'objectif (de 100 millions d'euros) visés lors de la précédente. But de l'opération : tendre vers un fonctionnement à l'américaine, avec un « endowment » très important. Comment l'école s'y prendra-t-elle pour rassembler autant de soutiens ? Les pistes envisagées sont originales, voire inédites, pour ce secteur, comme le recours au microdon, notamment via les « MOOC [qui] peuvent procurer un flux de nouveaux donateurs ». Le levier « legs » pourrait aussi être activé, et les relations avec les entreprises encore améliorées. « L'école est à un tournant, observe Bertrand Léonard. Elle affiche de très bons résultats dans les classements internationaux, elle s'apprête à changer de directeur général, elle disposera bientôt d'une autonomie accrue grâce à un nouveau statut... Tout cela peut déclencher une spirale positive pour la fondation, et lui permettre de franchir une étape décisive. Mais pour cela, nous devons proposer des projets qui motivent les donateurs ». Plus haut, plus fort... Mais où HEC s'arrêtera-t-elle ?

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