Dix ans plus tard, l'heure est au bilan. Au lendemain de noël, France Inter consacrait son « Téléphone sonne » (à réécouter ici) à l'utilisation des dons pour la reconstruction. Le Secours Populaire français revenait sur le bilan de ses actions en Asie du Sud est (lire ici), comme la Croix-Rouge belge, qui affirmait que le Tsunami l'aura conduite à « une meilleure préparation à la catastrophe, et, si elle survient, une coordination affirmée entre organisations de terrain » (lire ici).

Quant à l'ONG Oxfam, pour qui le Tsunami a constitué l'intervention humanitaire la plus importante de son histoire, elle proposait un rapport inédit pour l'occasion. Objectif du document : tenter de comprendre « pourquoi certaines situations d'urgence donnent lieu à un financement rapide et généreux alors que la communauté internationale se désintéresse presque totalement d'autres situations ». Pour Oxfam, la vague de générosité suscitée par  le Tsunami a été déterminée par des facteurs autres que les besoins, notamment, pour le grand public, par « le niveau de couverture médiatique et la collecte de fonds par l'intermédiaire d'appels humanitaires ». Pour l'ONG, « des mesures peuvent être prises pour améliorer l'équité des dons », notamment par « des stratégies de communication efficaces pour démontrer l'impact des dons ». Une conclusion certes pas révolutionnaire, mais toujours bonne à rappeler.

 

Illustration : ©Chicago Sun-Times