Qu'est-ce que l'intérêt général ? Quelle répartition des rôles entre Etat et société civile ? L'intérêt général est-il le même en France et au Brésil ? Le Junior Consulting de Science Po, chapeauté par Antoine Vaccaro et Philippe-Henri Dutheil, prône une « notion évolutive et co-construite de l'intérêt général ».
Cette étude (à lire ici) revient ainsi sur la conception de l'intérêt général. D'un côté, il n'est plus uniquement du ressort de l'Etat. Mais l'intérêt général n'est plus, non plus, uniquement envisagé dans une perspective libérale de la somme des intérêts particuliers. « A l'Etat, se substitue une représentation de la société civile comme ciment du lien social et vecteur de nouveaux paradigmes d'actions sociales ». Se dessine ainsi la naissance d'un intérêt général défini par la société civile avide d'une démocratie davantage participative.
Dès lors, poursuit l'étude, les dépenses publiques pourraient par exemple « mettre l'accent sur le financement de programmes pilotes, qui mettrait davantage à contribution l'imagination citoyenne ». Décentralisation, mondialisation, échelle locale... Les initiatives citoyennes ouvrent la voie à une réinvention des rôles entre Etat et initiatives citoyennes, mais aussi avec les entreprises, les associations... Bref, c'est à une « rénovation » de l'intérêt général qu'appellent les auteurs, et à un Etat « catalyseur du domaine philanthropique ».
L'étude propose aussi plusieurs pistes d'action « concrète » : mieux prendre en compte les territorialités de l'intérêt général, décloisonner les sphères du profit et du non-profit, mettre en place une « amnistie fiscale à vocation philanthropique », ou comptabiliser l'engagement associatif dans le calcul de la retraite...
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