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Gaspi alimentaire : rendre le don obligatoire pour les grandes surfaces ?

Société .

Publié le 29 avril 2015

Portée par le député PS de la Mayenne, Guillaume Garot, la campagne contre le gaspillage alimentaire pourrait profiter directement aux associations d'aide alimentaire.

Dans son rapport remis le 14 avril au gouvernement, il préconise plusieurs solutions pour enrayer le gaspillage alimentaire, véritable fléau du monde occidental. Parmi ses pistes, celle d'interdire aux grandes surfaces de jeter et de javelliser les produits (pour les rendre impropres à la consommation). Mais aussi celle de rendre obligatoire des « conventions » avec les associations d'aide alimentaire afin qu'elles leur donnent leurs invendus consommables « dès lors qu’une ou plusieurs associations caritatives en font la demande ». Des contreparties telles que des défiscalisations pourraient être cependant instaurées. « Le don doit être directement exploitable par les associations. Celles-ci ne doivent pas avoir besoin de trier les denrées qui leur ont été cédées pour séparer ce qui est consommable et ce qu’il ne l’est plus (dates de péremption dépassées, fruits et légumes écrasés…) », a insisté le parlementaire.

Le secteur a plutôt plébiscité ces préconisations, si tant est qu'elles ne restent pas lettre morte auprès de l'exécutif. Les Restos du Coeur se sont réjouis que « les demandes que nous portons depuis maintenant plusieurs mois [aie]nt été en partie entendues par Guillaume Garot. L’engagement de maintenir la défiscalisation des dons d’invendus alimentaires et la proposition d’un nouvel élargissement du dispositif fiscal des dons agricoles sont absolument essentiels à la lutte contre le gaspillage alimentaire »« Les modalités qui seront prévues par le législateur doivent veiller à ne pas casser les partenariats volontaires qui sont déjà noués et qui fonctionnent très bien entre certaines enseignes et les Restos », a averti l'ONG, qui pointe que « les avancées proposées ne produiront des résultats durables que si leur mise en œuvre est adaptée aux réalités du terrain et de l’engagement bénévole ». Leur sort est aujourd'hui entre les mains de l'Assemblée nationale.

Illustration : ©reduisonsnosdechets.fr

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