Le 6 juin, le supplément « Argent & placements » du Monde a consacré tout un dossier à l’essor de la philanthropie en France. Selon le quotidien, tout a changé en dix ans. « Le moteur de la générosité n’est plus la mauvaise conscience. [...] Aujourd’hui, la philanthropie se veut ambitieuse et innovante, encadrée et gérée comme une multinationale du CAC 40. Elle s’affirme, se mesure, se développe à grande vitesse, et pas seulement dans les pays occidentaux ».
Si les Etats-Unis sont bien évidemment les premiers pourvoyeurs de philanthropes, la France « rattrape son retard » grâce à son cadre législatif, notamment la création du fonds de dotation en 2008. Le Monde note que « les lignes bougent ». Les philanthropes eux-mêmes, qui n’hésitent plus à médiatiser leur action pour « mettre la société en mouvement », mais aussi « le clivage lucratif / non lucratif » qui a de moins en moins lieu d’être : « Alors que l’Etat, rigueur budgétaire oblige, n’est plus en mesure de protéger les plus faibles, le capitalisme peut être généreux tout en étant comptable de ses actions ».
A lire aussi, un article sur le mécénat culturel qui revient sur le « mécénat citoyen » mené, entre autres, par le Louvre auprès des petits donateurs, mais aussi sur les entreprises finançant des expositions. Les grandes institutions parisiennes sont parmi les premières à en profiter. « La contribution du privé représente 18 % du budget de l’exposition ‘‘Rodin. L’exposition du centenaire’’, organisée au Grand Palais jusqu’au 31 juillet, indique Le Monde. Le mécénat a aussi couvert 75 % des coûts de production de l’exposition ‘‘Sites éternels. De Bâmiyân à Palmyre’’, qui s’y est tenue début 2017 ».
A lire encore, un article sur les banques qui, pour fidéliser leur clientèle, misent sur la philanthropie. Désormais, elles proposent de plus en plus de service d’aide au placement philanthropique.
Un dossier qui aurait gagné à émettre un point de vue un peu nuancé sur le changement de société qui se prépare.
Illustration : © ALE+ALE
→ Un dossier à lire ici.
