Après l’annonce de la baisse spectaculaire des subventions européennes pour les associations d’aide alimentaire (le Plan d’aide européen aux plus démunis passerait de 480 millions d’euros cette année à 113,5 millions en 2012, soit - 75 % !), Bruxelles cherche des solutions pour éviter le désastre.
L’idée serait d’ajouter « un nouveau fondement légal au PEAD, à savoir l'objectif de "renforcer la cohésion sociale de l'Europe", afin de surmonter les objections de la Cour européenne de justice qui avait estimé en avril qu'il s'était éloigné de son objectif initial de fournir un débouché aux stocks d'excédents agricoles », rapportait, début octobre, le quotidien Le Monde. « Bruxelles propose également que le programme reste à 100 % financé par le budget européen ».
En pleine crise, le financement public apparaît, en effet, de plus en plus indispensable. Dans un article très intéressant de Youphil, Pierre Salignon, directeur de l’action humanitaire à Médecins du Monde, rappelle ainsi que « la manne financière issue de la générosité privée finance en fait un nombre restreint d’ONG internationales (une dizaine) ».En 2010, l’aide humanitaire internationale a représenté 16,7 milliards de dollars, dont près de 12 milliards, issus des gouvernements de l’OCDE. Parallèlement, « les contributions privées à l’assistance internationale auraient, elles, atteignent 4,3 milliards de dollars en 2010 », un montant stable depuis trois ans.
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