Pour cette présidentielle américaine, ce sont les petits donateurs qui feront la différence. La « guerre des dons » fait rage entre les deux prétendants à l’investiture démocrate. Avec d’un côté, un Bernie Sanders qui bat tous les records de crowdfunding, et de l’autre, une Hillary Clinton qui bénéficie autant qu'elle pâtit de ses soutiens financiers chez les grandes firmes américaines.
La vraie force de Sanders ? Le bas de la pyramide, les petits donateurs : plus d'un million de personnes ont donné en 2015 – et le candidat « socialiste » s'apprête à mobiliser encore plus de monde qu'Obama en son temps. Avec ce cercle vertueux : qu'il perde (en Iowa) ou qu'il gagne (au New Hampshire), il est toujours gagnant. En seulement 24 heures, le temps du vote pour la primaire dans le New Hampshire, les supporters de Sanders ont ainsi donné 6,5 millions de dollars pour soutenir leur candidat !
Hillary Clinton, bien sûr, n'est pas en reste : la candidate a collecté 116 millions de dollars en 2015, soit quelque 40 millions de plus que Sanders. Seul hic, « une part significative de ses donateurs a déjà atteint la limite légale, pointe un journaliste américain de Slate. Ainsi, 72 % des dons faits à Sanders l'an dernier était en moyenne de 200 dollars ou moins, contre 16 % des dons à l'équipe Clinton. Du coup, quand Hillary veut du cash, son staff doit trouver de nouveaux donateurs, soit sur Internet, soit par le biais traditionnel, et dans les deux cas, cela coûte du temps et de l'argent. Alors que quand Bernie veut faire un grand coup, il a juste besoin de monter sur scène et de demander à ses donateurs dans le public ». Que les fundraisers se le tiennent pour dit !
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