Confronté au désengagement progressif de l'Etat et des fonds publics, le secteur de la culture s'empare de plus en plus des outils de la collecte de fonds.
Habituée au système D et à inventer de nouvelles manières de dégager des ressources, la culture n'a pas tardé à expérimenter les voies les plus innovantes du fundraising.
Ainsi, le quotidien Libération s'attardait dans son édition du 12 octobre sur le festival Photoreporter. Organisé pour la 4e année à Saint-Brieuc, ce festival consacré au photojournalisme parvient à faire financer des reportages grâce au mécénat de partenaires privés, et non plus aux commandes directes des médias, de plus en plus chiches. « Depuis 2012, près de cinquante sujets ont pu naître de la sorte, sélectionnés par un jury sur la base de dossiers », explique Libération. Les lauréats bénéficient alors d'une bourse, « via des entreprises de la région qui, sur le modèle du sponsoring sportif, alimentent un fonds de dotation - de 105 000 euros cette année ».
Pour cette édition 2015, le festival se lance également dans le crowdinvesting : « Si le reportage dégage des bénéfices, une quote-part sera reversée à ceux qui ont contribué à le produire », résume le fondateur du festival dans Libé, prudent mais volontaire : « On ignore si ça va marcher… Mais, au moins, essayons ! »
Ne manquez pas notre prochaine Conférence de fundraising pour la culture les 25 et 26 novembre.
Illustration : ©Jiawei Chen Unsplash